Selon les dernières études, en Wallonie, en 2017, 15,5 % des jeunes de 18 à 24 ans ne suivent ni enseignement, ni formation et ne sont pas à l’emploi, contre 9% en Flandre et 17,7% pour la région de Bruxelles-Capitale. En France (mais la situation belge est très semblable), l’âge moyen d’accès à un CDI est passé de 20 à 27 ans entre 1975 et aujourd’hui. Lorsque les jeunes diplômés sortent des études, c’est souvent le début d’une traversée du désert. Mais est-ce vraiment difficile de trouver un travail sans expérience ?
- Trouver un emploi sans expérience
Obtenir son diplôme t’a demandé de gros efforts ? Ne te repose pas sur tes lauriers car une fois ton diplôme en poche, il te reste encore du pain sur la planche avant de te lancer sur le marché du travail.
Trop souvent, les jeunes ne cessent d’obtenir des réponses négatives. Pas assez d’expériences, trop peu qualifiés,… « Expérience exigée : 2 à 3 ans ». Cette simple phrase explique toutes les galères des jeunes diplômés. Les jeunes ne sont (souvent) pas assez préparés à la recherche d’emploi. D’une part, leur C.V et lettre de motivation, considérés comme trop basiques, d’autre part, leur exigence concernant leur futur métier. Ils n’élargissent pas assez leur champ de recherche et se cantonnent uniquement au métier pour lequel ils se sont formés.
- Quels regards ont les autres sur nous ?
« Le pire, c’est ce que les autres pensent et disent de moi. On ne s’imagine pas comme les questions innocentes peuvent être blessantes. Tu es sûre que tu as postulé partout ? Tu profites juste de tes « vacances » en fait. Tu ne fais pas un peu ta fainéante par hasard ? [1] » dénonce une jeune fille qui affirme candidater tous les jours aux offres d’emplois qu’elle trouve sur internet.
Qui sont ces personnes exactement ? La population active, ceux qui n’ont jamais touché d’allocations de chômage, ceux qui « ont travaillé toute leur vie ». Et, malheureusement, plus ces personnes sont âgées et plus ils sont susceptibles de vous traiter de manière accusatrice. Mais pourquoi ? Parce que plus quelqu’un est âgé et plus il a de chances d’avoir connu la période de plein emploi.
- Conséquences des jeunes sans emploi (dépression, stress, manque de confiance, de motivation, pression d’autrui,…)
Avec l’économie actuelle, trouver un emploi directement une fois son diplôme en poche est devenu rare. Nombreux sont les jeunes diplômés qui doivent patienter de très longs mois avant de décrocher une possibilité d’embauche. Résultats : les jeunes sont stressés, sous pression, déprimés. Ils envoient frénétiquement leur CV mais sans réponses, ils se découragent et perdent toute motivation.
- Combien y a-t-il de jeunes chômeurs en moyenne ?
En moyenne sur l’année 2017, la Wallonie dénombre 42 607 demandeurs d’emploi inoccupés âgés de moins de 25 ans. Ce public représente 20% de la demande d’emploi de la région.
A la fin de leurs études, les jeunes entament un stage d’insertion professionnelle de 12 mois au cours duquel ils ne touchent pas le chômage. Les jeunes qui viennent de terminer leurs études ne trouvent pas toujours de travail dans l’immédiat et n’ont pas encore droit aux allocations de chômage.
Le taux de chômage des jeunes est très élevé en Wallonie : 29% des jeunes se présentant sur le marché du travail n’ont pas d’emploi en 2017.
- L’intérim : Une autre solution ?
Dans un contexte économique incertain, l’intérim peut apparaître comme une bonne solution, en permettant aux demandeurs d’emploi de faire progresser leur carrière. Voici quelques-uns des avantages de l’intérim :
- La flexibilité de l’emploi
- La possibilité de travailler dans des domaines variés ou de progresser dans votre branche professionnelle
- L’opportunité d’acquérir un maximum d’expérience en sortant tout juste de l’école
- L’opportunité de perfectionner et d’élargir vos compétences
- La possibilité de développer votre réseau professionnel
L’intérim est bénéfique pour le CV. Vous acquérez de l’expérience, vous êtes actif. L’emploi intérimaire est en train de devenir la norme. Le nombre de travailleurs intérimaires embauchés devrait augmenter de 40% d’ici 2020.
Kathy Laboureur
[1] http://myjobmania.com/generation-y-jeune-diplome-sans-emploi/