Allier passion et métier, est-ce possible ?

Pour les demandeurs d’emploi, c’est un fait, la pression de la société nous pousse à trouver un travail pour trouver un travail. Mais alors qu’en est-il des compétences, des études effectuées, des formations, des goûts, des intérêts et surtout… des passions ! Et bien certaines personnes arrivent malgré cette pression à vivre de leur passion. Mais du coup quel est leur parcours ? Comment en sont-ils arrivés là ? Tant de questions qui auront leurs réponses dans cet article.

Dans un premier temps, illustrons le contexte. Vous êtes une personne avec des qualités et des défauts très spécifiques, vous êtes également un individu qui aime certaines choses et qui en déteste d’autres, vous êtes aussi un être doté de certaines facilitées et de votre propre manière de penser. Cela vous rend unique. Et si cette singularité vous semble peut-être évidente elle ne l’est pas pour tout le monde.

En Belgique, la société vous accompagne dans énormément de démarches. Mais, il est bon de remarquer que cette main tendu tient en réalité une arme, chargée de sanctions et prête à tirer en cas de non-respect de ce que l’on nous demande. Trouvez un boulot ! On en arrive ainsi à ce problème, pour la société nous sommes n’importe qui et on peut faire n’importe quoi. Alors comment désarmer cette main ?

Il existe des personnes qui n’ont pas cédé face à cette menace. En effet, j’ai rencontré les gérants de deux magasins ludiques : Julien Lardinois de « Toys planets » et Joffrey Collard de « L’autre monde ». Dans le premier nous entrons de prime abord dans le paradis des collectionneurs de figurines et de produits dérivés de la culture pop dans sa globalité. Dans le second nous nous rendons dans un monde rempli de jeux de rôle, de cartes, de société, de figurines et ce pour tous âges. Ces deux patrons ont pour moteur, la passion, le travail et l’information.

Que ce soit dans l’univers des super-héros ou dans celui des jeux de rôles, ils ont tous les deux baigné dans leur passion depuis leur plus jeune âge. Cependant, ils ne se sont pas tout de suite dirigés vers ces domaines-là. Ils ont envisagé d’autres options allant de l’économie à la paléontologie en passant par la communication. Mais constatant tous deux un manque d’offres dans leur branche respective à Liège, ils ont lancé leur propre entreprise. Pour reprendre les mots de Julien Lardinois, le terme « entreprise »  est un euphémisme, il s’agit d’une extension de lui-même et parle de ce projet comme de son enfant.

En pratique, comment la réalisation de celui-ci s’est-elle passée ?

Pour Joffrey Collard la prudence fut de mise. En effet, il a effectué une étude de marché et s’est entouré d’experts tels que des comptables et des banquiers pendant un an. Tandis que pour le géant de « Toys planet », il a été question d’obtenir un crédit dès la sortie de ses secondaires.

Evidemment, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. En 2020, il est compliqué de mettre en place une boite altruiste ou de s’adapter dans un monde en mutation permanente. C’est dans ces cas-là que les moteurs de la passion, du travail et de l’information sont indispensables.

D’une part, la passion, elle est la base de ces projets. Elle est l’argument qui nous pousse à nous lever le matin et à aller travailler. En transmettant cette passion aux clients, on parvient à partager et du coup, à mieux vendre son produit. Il est bon de savoir que lorsqu’on fait un travail alimentaire (qui sert à gagner sa vie pour se nourrir), cela se remarque et peut créer une barrière entre les clients et le vendeur, comme dirait M. Lardinois. Car au-delà du profit (même si il est nécessaire), la satisfaction du client l’emporte. Ainsi la transparence et l’honnêteté sont très présentes dans ces deux commerces.

D’autre part, le travail, être son propre patron et vivre de sa passion n’est pas de tout repos. Tous deux ont travaillé d’arrache-pied en vue de mener leur barque vers un environnement relativement stable. Ils ont dû adopter un rythme, une méthodologie et sacrifier beaucoup de temps pour en arriver là.

Enfin vient l’information, l’élément principal de leur méthodologie. Que ce soit par des livres, par internet, par leurs contacts voire même par leurs clients, les informations qu’ils récoltent sont ce qui leurs permet de rester à la page. Leurs connaissances leur permettent également et surtout de conseiller au mieux leurs clients.

Ces moteurs engendrent ainsi une harmonie qui fait fonctionner leur magasin au quotidien. C’est comme ça qu’arrive l’épanouissement. Les deux commerçants sont donc conscients de la chance qu’ils ont. Mais peut-on appeler ça de la chance quand on s’est donné les moyens d’atteindre ses objectifs ? Quoi qu’il en soit « l’Autre Monde » et «  Toys Planets » abritent en leur sein des passionnés passionnants, prêts à guider toute personne qui voudrait plonger dans leur univers.

Pour conclure, on peut associer passion et métier. Et de ça, nait un épanouissement professionnel sans pareil. Pour en arriver là, il suffit d’être passionné à la base, persévérant et conscient du travail à entreprendre. Ainsi pour désarmer la main menaçante de la société, retenez : Rien ne sert de courir après un boulot, il faut partir passionné !

Brandon Neten

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